Miroir, miroir, dis-moi qui je suis…
Une réflexion sur les neurones miroirs et le pouvoir de l’imagination.
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“La vie, ce n'est pas les molécules, mais les liens qui existent entre elles.”
Professeur Linus Pauling, prix Nobel de chimie et prix Nobel de la paix.
En 1990, Giacomo Rizzolati* et son équipe découvrirent les neurones-miroirs par hasard: Ils étaient en train de mener une série d’expériences sur un singe, dont le crâne était couvert de capteurs, reliés à un puissant scanner. Pour la pause déjeuner, l’équipe décida, sûrement pour gagner du temps, de manger dans le labo. Ils se mirent à découper une pizza et commencèrent à manger. À ce moment-là, le scanner du singe se mit à sonner… Étrange… L’animal était attaché sur son siège. Il ne pouvait pas bouger, mais il regardait les humains manger, et chaque fois que l’un d’eux porte la main à la pizza, le scanner sonne. En observant le scanner, Rizzolati finit par comprendre que, lorsque le singe voit l’un des chercheurs tendre la main vers l’objet du désir: la pizza, dans son cerveau, les mêmes circuits neuronaux s’activent que s’il utilisait lui-même sa propre main, mais sans qu’il ne bouge.
C’est donc grâce à cette pizza et à ce pauvre singe affamé et attaché qu’on a découvert les neurones-miroirs et leurs pouvoirs sur notre cerveau. Une découverte cruciale dans l’exploration scientifique du cerveau et la compréhension de l’être humain.
*médecin biologiste, professeur de physiologie et directeur du département des neurosciences de la faculté de médecine à l’université de Parme
L’imagination: une réalité cérébrale…
Le cerveau humain et primate est un organe complexe qui est capable de se modifier lui-même en interaction avec son environnement. Nos neurones miroirs projettent en nous, une représentation de l’action, même si nous ne réalisons pas cette action nous-mêmes. Ces neurones agissent sur la perception de la réalité. Notre cerveau ne fait pas la différence entre une action vécue et une action simplement observée et imaginée. Nos neurones miroirs s’activent quand on exécute une action, quand on regarde une action et quand on imagine que nous ou quelqu’un d’autre exécute une action. Dans ces 3 situations, les mêmes zones dans le cerveau vont s'illuminer. Les neurosciences et l’IRM fonctionnelle ont mis en évidence le fait que pour notre cerveau, voir et imaginer, c’est la même chose. Dans cet article, nous allons tout particulièrement nous intéresser à l’imagination que notre cerveau projette en nous.
« Cette histoire est vraie, puisque je l’ai inventée »
Boris Vian “L’Écume des jours”
Pour rendre ces affirmations plus concrètes, je vous invite à tester une expérience très parlante proposée par Natacha Calestrémé dans son ouvrage “La clé de votre énergie”:
→ Imaginez une petite boule d’aluminium que vous roulez entre vos doigts. Placez-la ensuite dans votre bouche, entre vos molaires… Puis serrez très fort les dents.
Alors ?
Cette expérience à tendance à provoquer chez l’explorateur de son propre cerveau une sensation souvent désagréable: à la simple lecture de ces quelques lignes, des frissons ou une sensation de gêne surgissent et ce comme si la boule était réellement coincée entre vos dents… Vous avez pu, vous-même, à une petite échelle, mesurer le pouvoir de vos neurones miroirs et le pouvoir de votre imagination sur votre cerveau.
“ Le fait d’imaginer une situation comme étant réelle la rend authentique pour notre cerveau. Le pouvoir de l’intention prend alors toute sa valeur”.
N. Calestrémé.
Les neurones miroirs sont essentiels pour l’imitation, qui est la clé du processus d'apprentissage. Dès la naissance, ce groupe de neurones est actif et il nous permet d’apprendre à bouger, à manger, à nous habiller, à parler… Les neurones miroirs sont également importants pour planifier nos actions et pour comprendre les intentions derrière ces actions.
Les enfants apprennent en observant, ils imitent les actions de leur entourage et sont imprégnés par les impressions que véhicule leur observation de l'autre. Ils voient et entendent la manière dont leurs parents ou enseignants résoudront les conflits et agissent de la même manière dans leur jeu. Il s'approprie le scénario qui se déroule autour d’eux grâce au travail continuel de leurs neurones miroirs. L'être humain se découvre en regardant l’autre, en ressentant l'autre. Ces neurones sont des travailleurs extrêmement rapides de notre esprit d'analyse. Tellement rapide que nous n’avons, la plupart du temps, pas le temps de conscientiser leurs effets. Nous absorbons beaucoup sans même que notre conscience puisse l’observer, c’est un mécanisme cérébral très ancré en nous.
« L'étoffe dont je suis fait est un patchwork de petits morceaux empruntés à des milliers de personnes. […] Ce qui était en surface s’enterre lentement comme une ruine romaine, s’enfonçant peu à peu au cœur de nous-mêmes, tandis que notre environnement s’élargit.[…] Tout cela suggère que chacun de nous est une recomposition d’éclats d’âmes empruntés à autrui. »
Douglas Hofstadter - essayiste, scientifique et universitaire américain.
Sommes-nous des boules à facettes ?
La physiologie du cerveau et les neurones miroirs
Le cerveau est divisé en lobes et en structures corticales. Chacun de ces lobes possède certaines fonctions spécifiques. Les neurones miroirs sont essentiellement situés dans le lobe frontal pour la planification, l’exécution du mouvement et la sensibilité tactile. Certains se trouvent dans le lobe pariétal, gérant l’information intégrale des sens. Quelques autres sont situés dans les cortex insulaires, liés aux émotions et à la douleur. Vous possédez donc des neurones miroirs dans différentes parties de votre cerveau.
En regardant par exemple le geste d’un danseur, on active des zones situées dans le lobe pariétal. Or ces zones sont connues pour abriter le cortex somesthésique, la partie de notre cerveau qui ressent les sensations du corps. Ainsi, il existerait deux "mécanismes miroir" complémentaires : l’un moteur, l’autre sensoriel . Grâce au premier, on pourrait "rejouer mentalement" le programme moteur qui mène à la réalisation du geste, grâce au second, on se construirait une carte spatiale et sensorielle de ce geste. Et finalement, ce serait l’intégration de toutes ces informations en un circuit unique, appelé "système des neurones miroir", qui permettrait à la fois l’exécution harmonieuse du geste et la capacité à comprendre le sens des gestes d’autrui, et au-delà, leurs intentions et peut-être aussi leurs sentiments.
La force et l’emprise des neurones miroirs sur notre état d’esprit.
Les neurones miroirs sont à la base du mécanisme qui déclenche des réactions de manière presque automatique ou difficile à éviter pour l’être humain: le rire peut se propager, nous pouvons pleurer en regardant un film triste, ou plus simplement, bailler en voyant une personne le faire devant nous. Nous avons la capacité de ressentir ce que les autres ressentent, de sympathiser avec eux et de comprendre leurs sentiments.
Les neurones-miroirs sont donc des vecteurs puissants de l’empathie, des travailleurs de la relation, de la compassion et des bâtisseurs de la culture. Ils nous permettent de découvrir, d’apprendre l’autre par un langage dépourvu de mots, mais chargé d’impulsions.
De manière assez consciente, je peux affirmer que personnellement, je passe beaucoup de temps à essayer de comprendre les émotions des autres. De manière parfois plus inconsciente, je les capture, les décrypte, les assimile. Lorsque ces émotions ne sont pas digestes ou compréhensibles, il est possible que mon moi en souffre, se retrouve comme bloqué ou perturbé par quelque chose qui n’est parfois pas nommable par notre état conscient.
Les neurones miroirs ne se reposent jamais. Ils interprètent même les plus petits gestes de façon automatique. Ils vous informent de tout ce qui se trouve à votre disposition. Par leurs analyses, ils sont capables ou essayent de prédire ce que l’autre va faire.
Votre cerveau est un radar. Spécialisé dans la capture de tout ce qui l’entoure. Que ce soit du domaine cognitif ou métacognitif (méta-cognition: processus d’auto-observation: en bref, c’est le fait de penser sa propre pensée). Ce rôle très empathique de nos neurones miroirs nous dote d’une capacité à décoder les émotions des autres, une capacité qui a un gros impact sur nos relations. Comme on l’a vu plus tôt, cette capacité nous permet plus de tolérance et de compréhension de l'autre. Mais notre cerveau pourrait aussi par automatisme nous induire en erreur ou nous pousser vers une assimilation peut-être trop rapide de certaines impressions.
Le neurone est considéré comme l'élément constitutif des voies de communication de notre organisme. Ces neurones véhiculent un signal électrique. Les petites impulsions électriques propagées par les neurones forment le messager de base, le support de l’influx nerveux. Dans le corps cellulaire de nos neurones a lieu le traitement de l'information. Ce corps cellulaire effectue alors une synthèse de toutes les données qui lui parviennent. Un neurone reçoit un flot d’information continu, il doit en permanence juger de l’importance des messages avant de transmettre lui-même la synthèse de ses informations. Si une information est jugée suffisamment importante, le neurone va en avertir ses voisins au moyen d’un potentiel d’action. Tout ce processus se déroule en millièmes de secondes: ça va extrêmement vite. Ce qui voudrait dire que le cerveau humain établit un premier jugement sur son interlocuteur à la vitesse de l’éclair. Notre cerveau a déduit quelque chose sans que nous ayons eu le temps d’amorcer une réelle réflexion. La vitesse est telle qu’il serait possible de se demander si ce jugement cérébrale, qui va fortement influencer notre pensée, est capable de nous induire en erreur ou, au contraire, de nous donner accès à une intuition pertinente dénuée de manipulation verbale, mais peut-être troublée par une manipulation cognitive… Personnellement, j’ai l’impression que cela dépend vraiment des situations, et de notre état intérieur… j’ai la sensation moi-même, d’avoir eu des moments où un jugement sur le ressenti de manière très instantanée m’a rendu service, mais parfois la rapidité de mon premier jugement m’a induite en erreur, m’a enfermée dans une pensée limitante de l'autre… qui serait le reflet d’une pensée limitante de moi-même…
“Je me demande si notre identité personnelle, ce que nous appelons communément notre personnalité, ne relèverait pas d’un mécanisme de protection fondé sur la peur. Je me demande également si cette sorte de bouclier que constitue cette personnalité, au lieu de nous protéger, ne finirait pas par nous enfermer et par nous couper de nos élans fondamentaux, nous privant de l’énergie intérieure dont nous avons besoin pour vivre et pour devenir créateur de nos vies”
Guy Corneau (Victimes des autres, bourreau de soi-même).
L'influence de l'amygdale, qui est une structure neuronale impliquée dans l’apprentissage et l’expression du conditionnement de la peur, pourrait nous faire basculer vers des mécanismes de défense qui engendrent parfois des croyances limitantes. On sait que l'amygdale a montré des propriétés miroirs vis-à-vis des expressions émotionnelles.
En rapport avec des événements du passé qui refont surface de manière inconsciente, j'émet une impression positive ou négative sur cette personne se trouvant devant moi, et ce, vis-à-vis des impressions que je capture. À ce moment-là, la personne va développer une attitude qui répond à cette impression inconsciente prise en otage: impression dictée par des expériences du passé. Plus concrètement, cette personne réveille en moi une souffrance, quelque chose de non résolu. Ça peut arriver aussi lorsqu'une personne me rappelle inconsciemment une autre personne avec laquelle je n’ai pas eu une bonne expérience par le passé, ce qui fait que la personne qui se trouve maintenant en face de moi va répondre inconsciemment à mes impulsions. Elle ressent l’hostilité et va elle-même devenir hostile. Pendant ce processus de confusion créé par l’effet miroir qui entre en corrélation ou collision avec nos expériences passées, notre cerveau a créé ce qu'on appelle une croyance limitante.
On pourrait donc souligner ici que ce que véhiculent les autres a un impact sur nous et que ce que nous véhiculons nous-mêmes a beaucoup d'impact sur les autres et notre relation avec eux. On déclenche des choses chez les gens et les gens en déclenchent chez nous dans un écho mécanique qui reste très souvent inconscient et qui émerge de l'inconscient.
“J’avais compris que mes rêves et mes visions m'arrivaient du tréfonds de l’inconscient collectif”
Carl Gustav Jung - Le Livre Rouge
En abordant la notion d’inconscient collectif, Jung évoque un effet encore plus profond de l’effet miroir qui conditionne l’humain: le grand miroir du monde dans sa totalité: une sorte de magma mouvant de nos instincts les plus profonds, de nos peurs, de nos désirs les plus primaires, au-delà de notre passé personnel qui nous affecte, nous et notre entourage, Jung évoque le fait que notre passé commun d’être humain est ancré profondément en chacun de nous, ce magma nous englobe et nous lie tous. Au vu de cette analyse, il me semble encore plus logique et naturel que nous voyions en l’autre un miroir qui nous permet d’apprendre et de devenir, mais aussi qui nous permet de tenter d’identifier ce que nous sommes, de sentir d'où nous venons, de comprendre où nous allons... Jung considère l'inconscient collectif comme étant la source de notre créativité, de notre intuition et de notre inspiration. Il semble que l’histoire de chaque personne se reflète dans ce miroir, et chaque histoire peut se refléter en chacun de nous. Ce qui veut dire que la création nous permet de nous rapprocher de notre universalité.
Le MAGMA MOUVANT DE LA CONSIENCE COLLECTIVE
Les neurones miroirs et la création: des alliés précieux de la transformation ?
En ce qui concerne la création dramaturgique, que nous explorons au sein de La Porte Rouge, on peut souligner ici que le code dramatique est profondément ancré dans l’esprit humain. Ce code dramatique est “une description artistique des possibilités de développement d’une personne”, nous explique JOHN TRUBY dans son ouvrage “l’anatomie du scénario”. Ce code est un processus sous-jacent à chaque histoire, un code que le conteur dissimule sous des actions et des personnages fictifs.
Or, comme évoqué plus haut, le cerveau ne fait pas la différence entre le réel (réel en action) et l’imaginaire (imaginaire visualisé). Cela pourrait vouloir dire que nous sommes potentiellement des créateurs de réalité capables d’initier des transformations.
Est-il possible d’utiliser ou de déjouer les mécanismes puissants de notre cerveau pour les faire travailler pour notre bien-être, notre évolution ?
Lorsqu’une personne subit par effet miroir une mauvaise influence, capturée par la force de l’emprise d’un entourage nocif ou malveillant, est-il possible pour cette personne d’utiliser son imagination pour développer ou créer d’autres influences miroirs plus bénéfiques ?
Pour Hofstadter, la puissance d’une idée est tout aussi réelle que celle d’une cellule ou d’une impulsion nerveuse, puisque l’une ne peut exister sans l’autre.
Personnellement, j’ai pu constater que j'évolue beaucoup en créant des personnages fictifs. Pour faire évoluer mes personnages, je pousse des frontières mentales de manière plus efficace. Je me place dans une nouvelle perspective, qui apporte une liberté d’action et de réflexion, cette liberté agit comme un engrais qui fertilise un terrain parfois aride ou l'énergie et le nutriments ne circule plus en un champ florissant de possibilités. Cette ouverture de possibilités me permet d’aller là où j'ai besoin d’aller. C’est une manière de laisser l’inconscient nous amener vers ce qui résonne en nous. La création est porteuse de sens.
La création imaginaire a cette capacité à former une boucle réparatrice.
Pour créer des personnages, on se nourrit d’ effets miroirs en s’inspirant de ce qu’on connaît dans notre réalité: nos observations, nos ressentis... Cette matière inspiratrice devient un souffle créateur capable de se refléter pour prendre forme et évoluer au sein d’une histoire qui promet de transformer le personnage qui la traverse.
“Chez les artistes, l’imitation peut apporter ou retrancher de l’information au modèle imité. Léonard de Vinci, peignant la Joconde, oublie ce qu’elle était (son odeur, sa voix, son rire), mais ajoute son propre regard sur elle. G.-B. Vico* l’avait déjà remarqué, quand il définissait le processus de remémoration, réparti pour lui en trois moments : -la memoria, mémoire proprement dite, comme capacité de se souvenir ; -la fantasia, l’imagination, qui modifie ces mêmes choses -l’ingegno, l’invention, qui reconfigure les choses, leur donne un tour neuf, en fonction de relations nouvelles.”
Joël Thomas. SCIENCES DE L’IMAGINAIRE, PHYSIQUE QUANTIQUE ET NEUROSCIENCES : UN DIALOGUE
*Giambattista Vico: philosophe, théoricien, historien et juriste napolitain, qui élabora une métaphysique et une philosophie de l'histoire.
Cette nouvelle perception permet au lecteur, spectateur ou observateur de s'approprier une vision nouvelle de l’autre et donc de lui-même.
L’inspiration, qui naît de ce que nous pouvons ressentir en nous et percevoir autour de nous de manière consciente et inconsciente, associée à l'évaporation des frontières qu’offre l’imagination sont des impulsions constituantes du processus créatif qui nous libère de beaucoup de choses et nous permet de reconstruire. Cette ouverture d’esprit créative nous permet souvent d’aller plus loin en nous-mêmes.
À la fin de la boucle, l’être inspirant qui s’est initialement trouvé devant le miroir, permettra à celles et ceux qui observeront le reflet de cet être imaginé et transformé, de se sentir compris, de se sentir capable, de se sentir nouveau. C’est peut-être à ce moment-là, que la boucle se referme pour devenir réparatrice. Les possibilités s'ouvrent donc à celui qui utilise son imaginaire pour repousser les frontières qui le maintiennent à la préface de son évolution. Tout d’un coup, la perception à changé… Il s ‘est passé quelque chose… On est allé plus loin et l’alchimie s’est produite. Le processus créatif est salvateur en ce sens, car il nous fait grimper la montagne du haut de laquelle on pourra voir le soleil se lever. Cette montagne qu’on n’aurait jamais pu imaginer monter si l’imagination elle-même n’avait pas été là pour nous le faire croire. Et le résultat est une œuvre qui nous permettra de communiquer cette expérience à notre conscient, à notre inconscient et à l'autre. Le pouvoir de la création est contagieux.
Il nous faudrait alors construire ce nouvel imaginaire, un imaginaire capable de nous guider plus loin que les mécanismes de notre cerveau, ou un imaginaire qui guide ces mêmes mécanismes afin qu’il deviennent nos alliés dans notre quête de sens et d’évolution.
“Nous ne percevons pas passivement le monde, nous le générons activement. ”
Anil Seth - neuroscientifique et professeur de neuroscience cognitive et informatique à l’Université de Sussex.
Dans notre cerveau, pour être créatif, il faut mobiliser les deux hémisphères. Les créatifs vont utiliser leur hémisphère gauche pour solliciter leurs acquis et leur hémisphère droit pour explorer d’autres possibilités. Le créatif est celui qui ose remettre en question ses connaissances et ses acquis, c’est sa curiosité qui l'amène souvent sur des chemins inconnus à la recherche de nouveautés.
une dynamique de l’esprit
Le cerveau change toujours ce que nous expérimentons consciemment en fonction de l’apport qu’il reçoit. Changer notre perception de ce que nous vivons est une dynamique puissante.
Cette faculté à changer de perception peut nous mener sur le chemin d’un espace de liberté intérieur qui nous permet d’aller puiser en nous-mêmes le sens que nous recherchons la plupart du temps à l’extérieur, chez les autres.
“Nous sommes des êtres fort dépendants les uns des autres et de tout ce qui nous environne… Cependant au sein même de cette interdépendance, une position d’autonomie peut être trouvée… Un espace de liberté intérieur dans lequel nous ne nous sentons pas complètement déterminés ni par notre passé ni par notre environnement immédiat.”
Guy Corneau
Est-ce que cette position d’autonomie libératrice pourrait être atteinte par l’utilisation de notre imaginaire? Cet imaginaire qui nous permet de laisser parler notre inconscient. Cet inconscient qui trouve dans la création une porte pour faire passer des symboles essentiels dans nos créations. Des symboles qui pourraient nous permettre de nous comprendre mieux nous-mêmes.
Le film L'histoire sans fin illustre bien ce propos, car ce récit établit un parallèle entre la vie quotidienne du petit garçon, qui est le personnage principal du film, et l’histoire qu’il lit dans un livre. Le conte que le petit garçon lit reflète, sur un plan symbolique, les émotions qui s'agitent en lui dans la vie réelle.
Nous pouvons nous ré-approprier la légende dont nous sommes le héros ou l'héroïne en dépassant nos frontières. C’est exactement ce dépassement de soi qui est l'essence du personnage de fiction qui se met en action.
Le mythologue, professeur et écrivain américain JOSEPH CAMPBELL nous le confirme tout au long de son ouvrage Le héros aux milles visages : “Le héros est l’homme ou la femme qui a réussi à dépasser ses propres limitations”.
L’intention de notre laboratoire d’exploration artistique est d’accompagner, ceux et celles qui ont besoin de dépasser leurs propres frontières, à travers une exploration de soi créative et thérapeutique: un miroir bienveillant qui permettra à celui qui ouvre la Porte Rouge de trouver le héros ou l'héroïne qui se cache en eux.
“ Toutes les grandes choses qui se sont réalisées dans notre monde, se sont d’abord produites dans l’imaginaire d’une personne.”
Astrid Lindgren
Un article proposé par :
Mathilda - Fondatrice de la Porte Rouge. Artiste, auteure, réalisatrice, praticienne en art-thérapie et chercheuse de sens.
BIBLIOGRAPHIE:
revues
les cahiers science et connaissance - “Comment fonctionne notre espprit ? cerveau et neurosciences.
Sapiens n°2 - Conscience et cerveau.
SAPIENS n°5 - Conscience et physique quantique.
OUVRAGES
Sciences de l’imaginaire, physique quantique et neurosciences: un doalogue - Joël Thomas
“l’anatomie du scènario” - John Truby
“Le héros aux mille et un visage” - Joseph Campbell
“L’éveil de la petite grenouille” - Eline Snel
“Victime des autres, bourreau de soi même” Guy Corneau
“La clé de votre énergie” Natacha Calestrémé
“Le livre rouge” Carl Gustav JunG
ARTICLES EN LIGNE
C’est quoi les neurones miroirs - bloghoptoys
Les neurones miroirs - cyrilmaitre.com
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“Les neurones miroirs” - David Lefrançois